La Souterraine A...Venir
Très bonne année 2014 à tous!
Nous vous adressons nos vœux sincères pour 2014 pour vous-mêmes et vos proches avec une pensée toute particulière pour les personnes seules ou confrontées à des difficultés, en vous assurant de notre volonté d’œuvrer pour un avenir meilleur à la Souterraine.
Editorial janvier 2014
Avec ce numéro s’achèvent nos publications du mandat 2008-2014. En créant l’association La Souterraine A…Venir, nous avions souhaité nous organiser de manière pérenne et nous doter d’un outil de communication à la mesure des moyens modestes qui sont les nôtres, à savoir essentiellement les cotisations de nos adhérents. En effet, il nous paraissait essentiel qu’une ou deux fois l’an, les sostraniens puissent avoir une vision exhaustive de nos interventions, de nos prises de position …Nous avons eu à cœur de réaliser cet objectif et d’acheminer nous même grâce à un groupe de bénévoles ces journaux dans vos boîtes aux lettres. On pourrait sans doute faire mieux avec une mobilisation plus importante des sostraniens qui se reconnaissent dans notre action, mais déjà ce support de communication a le mérite d’exister.
La Souterraine A..Venir nous a sans aucun doute permis de jeter les bases de la liste que nous aurons l’honneur de vous présenter prochainement, avec un renouvellement conséquent et des candidats aux compétences professionnelles avérées.
Nous aurons l’occasion d’y revenir dans une autre publication, avec un projet alternatif à celui présenté par la majorité municipale et le souci d’une gestion responsable et économe des derniers publics.
Nous vous réitérons nos meilleurs vœux pour 2014.
Le Groupe d’Alternance
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Elections Municipales : mode d'emploi
(Crédit Photo : ladepeche.fr) |
Les textes ont évolué depuis les dernières élections et cela entraîne deux conséquences :
1/ Le scrutin dit à la proportionnelle à la plus forte moyenne qui s’appliquait dans les communes de 3500 habitants et plus (dont la Souterraine) s’applique désormais à partir de 1000 habitants. Concrètement cela veut dire qu’à l’échelle de notre canton, dans des communes telles que St Agnant de Versillat ou St Maurice La Souterraine, le système du panachage n’aura plus cours et que les chefs de file devront présenter des listes complètes alternant hommes et femmes.
Cette disposition présente à notre sens 2 inconvénients :
Elle rend beaucoup plus difficile la constitution de listes dans les petites communes et au final une liste d’opposition qui pouvait dans l’ancien système disposer de 7 élus sur 15 ne pourra avec le nouveau système disposer au maximum de 3 élus.
Par ailleurs inciter les femmes à faire de la politique par cette méthode est discutable. Bien d’autres arguments peuvent les empêcher de s’engager, tous très respectables.
2/ Dorénavant, l’élection comportera avec les conseillers municipaux celle des conseillers communautaires ce qui permettra à toute opposition d’être représentée. En effet, nous rappelons que l’ancien système de désignation par le conseil municipal a permis à la majorité de gauche à la Souterraine de garder l’ensemble des 10 postes pour elle…..Quand on sait que c’est là que se prennent toutes les décisions importante dans le domaine économique et les équipements structurants, on ne peut que souscrire à cette évolution des textes, d’ailleurs prévue par le gouvernement précédent et reprise par l’actuel.
Concrètement, on comment se répartissent les sièges si l’on prend l’exemple de notre commune qui comporte 29 conseillers municipaux ?
1 -La liste qui obtient la majorité absolue des suffrages exprimés obtient 50% des sièges +1 :
soit 15
2 -Le reste des sièges est réparti à la proportionnelle à la plus forte moyenne
On calcule le quotient électoral : suffrages exprimés / nombre de sièges restant à pourvoir
3- On divise le nombre de voix obtenu par chaque liste par le quotient électoral ce qui donne le nombre de postes obtenu pour chacune (toujours arrondi à l’entier inférieur)
4- Enfin pour répartir les sièges restants, le système « de la plus forte moyenne » s’applique. On divise alors le nombre de voix obtenu par chaque liste par le nombre de sièges qu’il vient d’obtenir dans l’étape 3 et on y ajoute 1. Celui qui obtient le nombre le plus élevé remporte le poste.
La proportionnelle donne une majorité large à la liste qui l’emporte. Le système de « la plus forte moyenne » permet une petite correction à la marge…
Rendez-vous le 23 mars pour le cas pratique !
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Une rentrée rythmée!
(Crédit photo : Nouvel Observateur) |
La réforme des rythmes scolaires est partie d’une idée louable : améliorer le temps d’apprentissage scolaire, trop concentré sur des journées trop longues. Sur le fond on ne pouvait qu’être d’accord tant les résultats scolaires de la France ne cessent de se dégrader en dépit de budgets en augmentation constante. Sur la forme on pouvait mieux faire !
Cette réforme des rythmes scolaires souffre en effet de trois maux : elle a été lancée dans la plus grande impréparation, elle est d’application difficile et elle n’est pas financée.
L’impréparation : un décret est sorti (pas une loi) le 24 janvier 2013 prévoyant la mise en place dès la rentrée suivante des rythmes scolaires avec une carotte financière pour les communes qui accepteraient de se lancer. La concertation avec les parents d’élèves et le corps enseignant a été notoirement insuffisante.
Au plan national, 4000 communes sur 36 000 se sont lancées représentant 20% des élèves. La commune de la Souterraine s’est précipitée dans cette aventure, sans qu’aucun débat n’ait eu lieu en Conseil Municipal, et sans aucune visibilité financière alors même que la grande majorité des communes du canton et du département différaient leur décision. Nous avons eu l’occasion de nous exprimer sur le sujet en Conseil Municipal et le groupe d’alternance a d’ailleurs déposé une motion qui, moyennant quelques amendements, a été adoptée à l’unanimité.
L’application est difficile : certes un travail important a souvent été menée avec les associations locales. Mais sur le fond, quelles activités sont proposées aux enfants et avec quel encadrement ?
Des personnels municipaux sont sollicités ici ou là pour compléter les encadrant bénévoles. On recrute des emplois jeunes ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi, mais constitue un déport de financement sur les communes, sans parler de la responsabilité de ces dernières qui est engagée puisqu’il s’agit d’activités périscolaires réalisées sous leur responsabilité dans l’enceinte de l’école. On peut s’interroger sur le bénéfice de jeux de ballon, ou autres activités ludiques quand ce n’est pas de la simple garderie ( ! ) et encore mieux s’interroger de la pertinence de mettre en place des rythmes scolaires à la maternelle !
Le financement n’est pas assuré. Si on avait eu une loi au lieu d’un décret, elle aurait été sans nul doute déférée devant le Conseil Constitutionnel pour non respect de l’article 72.2 de la Constitution qui stipule que tout transfert de charge aux collectivités doit être compensée. Certes il y a une aide exceptionnelle de 50€ pour l’année de démarrage, mais de toute façon une partie du financement reposera sur les communes déjà confrontées à la baisse inéluctable des dotations de l’Etat. On estime en réalité que le coût par enfant variera de 150 à 400€ en milieu rural ! La majorité municipale a estimé ce coût à 20 000€ cette année et 40 000 € en année pleine. Il conviendra de le vérifier en y intégrant les coûts induits.
Au bout d’un mois, il arrive ce qui devait arriver : la réforme est anxiogène, les enfants sont plus fatigués qu’avant, les parents plus que partagés, certains syndicats d’enseignants demandent la réécriture du décret et les maires quant à eux demandent une visibilité financière. La réforme qui se veut plus juste devient également source d’inégalité : entre communes où la qualité des activités proposée varie fortement, mais également entre les familles qui peuvent récupérer les enfants et celles qui sont obligées de les laisser à l’école. La révolte gronde et transcende totalement les clivages politiques comme le démontre la pétition lancée par des élus de gauche en Creuse.
Y avait-il urgence à lancer cette réforme dans le contexte économique et social que nous connaissons ? Le coût total en est estimé de 600 à 700 millions d’€ et s’analyse comme un transfert déguisé de charges de l’Etat vers les communes sans que nous soyons certains que les enfants qui devraient en être les principaux bénéficiaires, en tirent quelque chose de positif en matière des apprentissages fondamentaux.
Le ministre a eu beau venir prêcher la bonne parole en Creuse, il n’a convaincu personne !
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Enfin une bonne nouvelle