(Source : Le Populaire & La Montagne 12/07/2013)

(Source : Le Populaire & La Montagne 10/07/2013)

1°) Pour la première fois depuis 2009 et le pic de la crise financière, la France est en
récession. Tous les indicateurs économiques sont dans le rouge :
. le pouvoir d’achat a plongé à la fin de l’année 2012. C’est la plus mauvaise année depuis1984. C’est la conséquence d’une hausse sans précédent de la pression fiscale (le taux de prélèvements obligatoires est prévu à 46,5% en 2014),
. la France n’a jamais compté autant de demandeurs d’emplois dans toute son histoire : plus de 3,2 millions de personnes sans aucune activité, et même plus de 5 millions de personnes si l’on prend en compte tous les inscrits à Pôle emploi.
. nos entreprises sont étranglées : tous les indicateurs qui permettent de mesurer leur santé sont en baisse (taux de marge au plus bas depuis 1985, taux d’investissement, taux d’épargne, taux d’autofinancement) et la production recule dans tous les secteurs
2°) Bien sûr, la crise frappe l’ensemble de la zone euro, et il y a des causes structurelles au déficit de compétitivité de la France, mais François Hollande porte une part de responsabilité personnelle dans cette récession. Alors que le diagnostic était connu depuis longtemps, que des mesures fortes pour la compétitivité avaient été mises en place par l’ancienne majorité, François Hollande, dans son aveuglement idéologique et dans son combat contre les entreprises les a supprimées et  a pris des décisions objectivement contraires à l’emploi. Il a  alourdi le coût du travail pour financer le retour partiel à la retraite à 60 ans…promesse de campagne totalement irréaliste puisqu’un an an plus tard on engage une réforme qui va nous conduire à travailler jusqu’à 65 ans sans le dire !
Il a augmenté de 15 milliards les impôts sur le travail qui a frappé durement les artisans, les commerçants, les PME, les grandes entreprises, les investisseurs, les créateurs d’entreprises et même les petits auto-entrepreneurs !
3°) Dans ce contexte, ce n’est pas avec sa  « boîte à outils » et les contrats d’avenir financés par l’Etat que le Président pourra résoudre la crise….Il a même affirmé que nous avons passé le moment le plus difficile  que « la situation de la France n’est pas pire que celle de l’Allemagne »...Or, le taux de chômage en Allemagne est de 5,4% contre 10,8% et l’investissement s’effondre ce qui augure d’une poursuite de difficultés de notre économie dans l’avenir.
4°) Au plan local, cette situation a naturellement des conséquences. Les ménages et les retraités confrontés à des hausses incessantes d’impôts et de taxes voient leur pouvoir d’achat notablement amoindri et diminuent leurs dépenses. Or la consommation est bien le moteur de la croissance. Les entreprises sont menacées dans leur avenir et voient mincir leur carnet de commande.
Sans virage à 180° de la politique économique conduite, c’est l’arrivée dans le mur assuré ! il reste à espérer que la prise de conscience récente par le Président qu’il y a un problème de compétitivité en France l’amènera dans cette direction !

Jean-Claude Pasty

Un enfant du pays décédé le 21 février dernier
Il fut  élu député (RPR) de la 1ère circonscription de la Creuse (Guéret) de 1978 à 1981 puis ensuite député européen de juin 1984 à juin 1999.  Il présida  le groupe du Rassemblement des Démocrates Européens puis Union pour L’Europe durant la 4ème législature (1994-1999) responsabilité qui atteste de la reconnaissance de ses pairs par delà les frontières de l’hexagone.
Jean-Claude Pasty avait également été conseiller général du canton d’Ahun de 1979 à 1989 et conseiller régional du Limousin de 1986 à 1998.
Spécialiste des questions agricoles, rompu aux rouages du Parlement Européen, son point de vue était souvent sollicité, écouté et respecté. Sa gentillesse et sa modération étaient appréciées.
Nous présentons nos condoléances sincères à sa famille.
 

(Source : La Montagne & Le Populaire 19/02/2013)